Agoria a publié le Top 3 des postes vacants dans les entreprises technologiques. Zoom sur ces métiers
La fédération des entreprises technologiques, Agoria, a constaté en juin dernier une pénurie structurelle importante concernant une douzaine de métiers.
Le plus recherché est l’analyste business (ICT Business Analyst), en tête du Top 3 des postes vacants parmi les digital experts.
C’est le marché du travail des « digital experts », autrement dit des experts informatiques qui a été analysé dans le cadre de cette étude menée par Agoria et le groupe de banques et assurances Axa. Au total, 12 professions ont été passées au peigne fin : cela va des web designers aux développeurs, en passant par les business ICT analysts & consultants ou les customer service & helpdesk officers. Parmi ceux-ci, épinglons l’analyste business, archétype du digital expert, qui identifie « où les TIC peuvent soutenir les affaires » et a pour mission de traduire les besoins des intervenants afin d’identifier une solution informatique pour augmenter l’efficacité de l’entreprise. Il assure l’interface entre le client et les professionnels de l’informatique. «Dans la chaîne des métiers informatiques, il se trouve plutôt au niveau de l’accompagnement, l’analyse et la gestion de projets, tout comme le chef de projet informatique », explique Samuel Martin, pilote Job Focus au Forem.
Ce job se trouve, dans l’étude d’Agoria, en première position du Top 3 des postes vacants, devant le développeur et l’Infrastructure Operations and Maintenance Engineer, que nous aborderons lors des deux prochaines éditions de JobsRégions.
D’après Agoria, le nombre d’experts informatiques continue de progresser dans notre pays, malgré la crise, pour se positionner à 160.500 places en 2012. Pourtant, quelque 11.753 postes sont restés vacants la même année.
1500 POSTES EN WALLONIE
Ces métiers constituent donc bien une fonction critique, avec un déséquilibre entre la demande et l’offre de profils TIC. La Flandre compte près de 8.000 fonctions TIC non satisfaites, contre 2000 à 3000 en Région bruxelloise et 1000 à 1500 en Région wallonne. «La fonction TIC est une fonction critique, ce qui est dommageable pour notre économie », affirme Baudouin Corlùy, directeur d’Agoria ICT. «Ces experts numériques sont en effet indispensables pour le bon fonctionnement de nos entreprises et administrations », ajoute-til, précisant que si nous étions en mesure de satisfaire toutes les fonctions TIC ouvertes en ce moment, notre pays augmenterait son PIB de 1,3 milliard d’euros.
La solution ? Sensibiliser davantage les jeunes et les enseignants pour développer plus les aptitudes TIC dans l’enseignement.
Agoria, par exemple, a mis en place l’opération « 100 informaticiens dans 100 écoles » ainsi que des visites d’entreprises. Les TIC pourraient également représenter de nouvelles opportunités de carrière pour les travailleurs les plus âgés à condition d’avoir plus de soutien en matière de formation continue et une vision plus souple des horaires et temps de travail.
SALAIRE ET FORMATION
En se basant sur trois métiers d’experts informatiques (développeur, analyste business et gestionnaire d’exploitation informatique), on peut se référer à la commission paritaire 218 et prendre pour modèle un célibataire sans enfants à charge, avec moins d’un an d’ancienneté : son salaire mensuel net sera d’environ 1394 euros, pour un brut de 1854 euros et un coût patronal de 2600 euros. A partir d’un an d’ancienneté, le salaire net atteindra 1413 euros pour un brut de 1917 euros et un coût patronal de 2680 euros. (Source : guichet d’entreprises HDPPartena).
Le métier d’expert informatique exige le passage par une haute école (un baccalauréat de 3 ans en informatique de gestion, par exemple, ou un master de 5 ans en sciences de l’ingénieur industriel) ou l’université (master de 4 ou 5 ans, par exemple, en ingénieur informatique ou de gestion).
Axa, un des plus gros employeurs de digital experts en Belgique (6.000 collaborateurs dont 600 postes TIC), prévoit d’engager 100 collaborateurs de façon annuelle, notamment pour répondre aux besoins digitaux.
Source > http://www.jobsregions.be