Noël Legros, président du club d’athlétisme, avait désarmé le tueur
Cela fait 40 ans que la terrible tuerie du cross de Hannut est survenue. En 1979, Odon Renard, un déséquilibré mental, a tiré dans la foule, tuant deux personnes et en blessant une vingtaine d’autres.
Ce vendredi et dimanche, à l’occasion de la 76e édition de la Cross Cup, une cérémonie du souvenir aux victimes ainsi qu’un hommage aux héros de cette journée seront organisés. Parmi les personnes mises à l’honneur, Noël Legros, le président du club d’athlétisme de Hannut, qui a désarmé le tueur.
« Je garde de cette journée un souvenir d’horreur, évoque Noël Legros.
Lorsque les tirs ont éclaté, c’était l’incrédulité. Aujourd’hui, nous sommes malheureusement habitués aux attentats et autres événements de ce genre, mais à l’époque, cela ne s’était jamais produit. Nous pensions qu’il s’agissait de pétard (…) Et puis nous avons vu les gens s’écrouler, blessés, ou mort. C’est là que nous avons compris. »
Odon Renard, le déséquilibré mental qui a tiré dans la foule, avait été pompier volontaire dans sa jeunesse (lorsque les faits se sont produits, il était déjà interné dans une unité psychiatrique et bénéficiait d’une autorisation de sortie).
En 1979, lorsque la tragédie s’est produite à Hannut, deux autres pompiers volontaires l’ont reconnu : Léon Bernard et M. Van den Beed, aujourd’hui décédé. « Ces deux pompiers ont tenté de négocier avec lui, raconte Henri Romainville, l’actuelle cheville ouvrière du cross de Hannut également présent sur place le jour de la tragédie. En lui parlant, ils l’ont un peu distrait. Lorsque le tueur a voulu recharger son arme, Noël Legros s’est jeté sur lui. C’était déjà une armoire à glace à l’époque… »
Noël Legros confirme, « avec les autres pompiers, nous avons neutralisé le tueur. C’était la panique générale. »
Quarante ans après, le président Henri Romainville, qui était sur place avec ses deux fils, reste traumatisé par les faits. « Quelques minutes auparavant, mes deux fils étaient à l’endroit précis où les deux victimes (une jeune Hannutoise de 16 ans et l’épouse d’un coureur namurois âgée de 26 ans) ont été tuées. Ils s’étaient éloignés pour tenter de s’approcher des caméras et avoir une chance de passer à la TV… » L’ensemble de la famille a été marqué par les faits : « C’est un sentiment difficile à décrire… Nous étions un peu sur le qui-vive, même en vacances. »
Ce vendredi, à 9 heures, une cérémonie d’hommage à été organisée en mémoire des victimes à la stèle commémorative, à hauteur de la piscine.
Dimanche, lors de la cérémonie protocolaire de remise de prix, Noël Legros ainsi que les deux autres pompiers qui ont permis de désarmer le tueur seront mis à l’honneur et recevront une médaille. « C’était quelque chose que nous devions faire, conclut Henri Romainville. Ces personnes méritent notre respect et notre reconnaissance. »
Développement d’un autre articlicle sur votre journal > Le tueur a 65 ans
Odon Renard interné à Paifve
En novembre 1979, quand il avait ouvert le feu sur la foule à Hannut, à l’issue du cross, Odon Renard avait 25 ans. Il voulait … / …
Source > A.BT avec L.M. sur votre journal LA MEUSE H/w de ce vendredi 18/01/2019
L’article au grand complet en ligne > https://huy-waremme.lameuse.be